Le MRA ENTRE LE MARTEAU & L'ENCLUME
			 
			
			Le 19 mars 2019
			
			* LE 
			MARTEAU :
			
			
			La crainte que nous avions de voir les collections du MRA 
			dispersées se concrétise aujourd'hui plus que jamais :
			1/     la direction du WHI vient de créer un nouveau site extérieur asssocié à Zeebrugge appelé "Seafront", dans le même esprit que le 
			site
			
			"Gun-fire" à Braschaat,
			2/     du côté de Leopoldsburg, le projet de créer un grand musée 
			militaire flamand est entré dans sa phase préparatoire - une liste 
			de plusieurs centaines d'objets à sélectionner circule parmi des 
			membres néerlandophones du WHI priés de ne rien divulger,
			3/     la rénovation du grand Hall de l'air et de l'espace devra 
			commencer d'ici 2020 avec pour conséquence probable le déménagement 
			de 
			certains appareils vers deux sites extérieurs : Beauvechain pour 
			la Wallonie et Coxyde pour la Flandre - la direction du WHI a 
			clairement annoncé son intention de supprimer tous les appareils 
			civils en ce y compris la caravelle Sabena, fleuron du Hall de l'air 
			et de l'espace.
			
			* L'ENCLUME :
			
			Si les musées fédéraux qui font partie du service public n'offrent 
			pas aux visiteurs la 
			gratuité de l'entrée au moins un jour par 
			semaine, cela voudra dire que nos politiques auront fait le choix de 
			privilégier les classes sociales plus aisées
			
			au détriment de l'ensemble de la population.
			
			Ce que le MRA vit aujourd'hui est une prise en mains progressive de 
			l'institution par le libéralisme politique pur et dur. La création 
			par le gouvernement d'un parastatal de type B dénommé "War 
			Heritage Institute" qui a avalé le MRA (un établissement 
			scientifique public fédéral à gestion séparée depuis 2002) est 
			l'évidence même que nos politiques veulent mettre en place une 
			structure qui leur permettra de privatiser à terme l'institution (le 
			fameux "PPP": Partenariat Public Privé).
			
			Le directeur général ai Michel Jaupart, avec le général Oger Pochet 
			(chargé de mission), sont les
			
			chevilles ouvrières de ce processus :
			*      le
			
			général Pochet a été véritablement le "liquidateur" du MRA en tant 
			que dernier dir. ai de cette vénérable institution jusqu'au 1er mai 
			2017 (date officielle de la création du WHI) - il a été chargé dans 
			un premier temps de faire table rase et d'obliger le secrétariat et 
			tout le personnel administratif du MRA (près de 30 personnes) à 
			déménager vers des locaux prévus provisoirement pour accueilir le 
			WHI dans l'ERM (Ecole Royale Militaire) avec un coût annuel 
			(loyer+frais) de fonctionnement de 100.000 euros/an !
			*      le
			
			dir. ai M. Jaupart n'a eu cesse de répéter qu'il avait de grand 
			projets pour installer le WHI dans l'ancien commissariat de police 
			de la Place Jamblinne de Meux mais il a bien fallu qu'il se rende à 
			l'évidence qu'il n'aurait pas l'argent pour ce faire et qu'il 
			devrait déménager le WHI dans les locaux du MRA (ce qui aurait du 
			être fait dès le départ).
			
			Cette plaisanterie a coûté "deux ans de loyer" soit 
			200.000 euros pour rien !
			Avec à la clé un ras-le-bol total au sein de l'institution (le 
			personnel est dégoûté par ce jeu de chaises musicales 
			contre-productif et humiliant). Outre les départs à la retraite qui 
			ne sont pas remplacés, de plus en plus de membres du personnel 
			préfèrent quitter l'institution en espérant que les choses 
			s'arrangent entre temps...
			
			Et voici que le Pdt de l'asbl "Amis du Musée de l'Air et de 
			l'Espace" vient de démissionner lui aussi dégoûté d'avoir été 
			manipulé par la direction du WHI qui cherche également à éliminer 
			les anciennes asbl.
			
			Au sein même du parastatal, le torchon brûle entre le dir. gal ai et 
			le dir. adjoint Francky Bostyn. Ce même M. Jaupart s'est en effet 
			mis le Pdt du CA, Koen Palinckx (N-VA) à dos pour lui avoir caché le 
			résultat d'une enquête interne sur le "bien-être" du personnel. La 
			situation est on ne peut plus grave. Il y a véritablement péril en 
			la demeure.
			
			Faut-il en déduire que le dir. ai M. Jaupart veut liquider le musée 
			et tout ce qu'il représente ? Il a essayé par tous les moyens 
			d'empêcher le classement des salles historique et technique (voir la
			
			pétition en ligne) : cela est de notoriété publique.
			
			Mais ce qui est moins connu c'est la pression mise sur le personnel 
			du MRA et les scientifiques en particulier qu'il semble ne pas 
			apprécier. Souhaite-t-il régler 'ses' comptes avec l'institution car 
			il n'a pas réussi à y entrer par la grande porte, ayant participé en 
			2007 à une "évaluation" en vue du recrutement d'un dir. général où 
			il a été écarté ? C'est en effet Dominique Hanson qui avait été 
			choisi comme dernier dir. gal à part entière du MRA.
			
			Aujourd'hui, le dir. ai M. Jaupart sait que le temps lui est compté 
			car les élections approchent à grands pas et il pourrait ne plus 
			bénéficier de la
			
			protection du premier ministre Charles Michel et de son 
			collaborateur Michel Peters (conseiller défense). 
			
			En ce qui nous concerne, il est évident que le le dir. ai M. Jaupart 
			agit dans le but de préparer la place à la privatisation de 
			l'institution souhaitée en coulisses par Benoît Remiche :
			
			Benoît Remiche, administrateur délégué de Tempora "Le privé devrait 
			apporter la mise initiale au Musée de l'Armée"
			* 
			NOUS DENONçONS :
			Nous 
			dénonçons l'arrêt 'politique' du conseil d'Etat visant à protéger le 
			gouvernement en déclarant irrecevable le 
			
			recours constitutionnel afin d'éviter d'aller au fond et de 
			créer un vide juridique puisque que l'AR instituant le WHI était 
			anticonstitutionnel (n'ayant pas l'accord préalable des 
			régions au moment du vote).
			Personne ne 
			pouvant nous reprocher l'action citoyenne actée dans l'arrêt de la 
			cour constitutionnelle, nous dénonçons :
			-     
			la spoliation du patrimoine national,
			-     
			la gabegie financière de la direction du WHI,
			-     
			les méthodes internes vis-à-vis du personnel de la part du WHI,
			-     
			les irrégularités des recours contre le classement des salles 
			historique et technique.
			Le comité Tervueren-Montgomery