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Ci-dessous le courrier type Grand Inami que nous vous invitons à
envoyer, en tout ou partie, à
concertation@woluwe1150.be pour le 15 septembre 2021
au plus tard. Merci aux très nombreux riverains de 1150 et 1040 qui
ont communiqués des éléments pertinents menant au courrier de
synthèse ci-dessous. Il vous suffit de le transférer en complétant
à la fin votre nom et votre adresse. N'hésitez pas à le communiquer
à vos voisins / connaissances.
Nous attirons votre meilleure
attention sur l'élément suivant : "... ce qui signifie qu’il y faut
également une possibilité de parking que veut supprimer la région
bruxelloise contre l’avis des riverains (voir 3.5.2.1 page 80) d’autant
plus que la possibilité de mutualiser les parkings ici prévus a été
clairement exclue (3.5.3.5 page 83 IRCO) pour des raisons de sécurité (y
compris pendant le chantier). Ceci est important à relever car c'est
contraire à ce que Madame Elke Van den Brandt, ministre de la mobilité,
a avancé lors d’une réunion Zoom WSP en février 2021 avec les riverains
pour justifier / compenser la suppression des parkings qu’elle veut
imposer dans l’avenue de Tervueren. ..."
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À l’attention du Collège des Bourgmestre et
Echevins de Woluwe-Saint-Pierre
Avenue Charles Thielemans, 93 à 1150 Bruxelles
concertation@woluwe1150.be
Collège des Bourgmestre et Echevins de Woluwe-Saint-Pierre :
secretariat@woluwe1150.be
(
https://www.woluwe1150.be/vie-politique/college-des-bourgmestre-et-echevins/composition-college/
)
Concerne : Observations enquête publique du 15 septembre 2021 immeuble «
Grand INAMI »
avenue de Tervueren 211 et rue du Collège-Saint-Michel 67-69 à 1150
Bruxelles - 19/PFD/1782331
Mesdames, Messieurs,
Si nous nous réjouissons de ce qu’un projet de grande ambition soit en
cours pour le « Grand INAMI », nous ne cachons pas notre profonde
inquiétude quant aux conséquences que ce projet pourrait avoir sur nos
quartiers. Il est clair que les nouveaux habitants et les nouveaux
utilisateurs de passage qui fréquenteront les bureaux et commerces qui
s’annoncent vont changer fondamentalement la physionomie du quartier.
Nous ne sommes pas rassurés sur les questions de mobilité et de
stationnement, d’autant que la région annonce d'importantes suppressions
de places de parkings sur l’avenue de Tervueren (pour une piste cyclable
bidirectionnelle fortement décriée et contestée).
Nous ne sommes pas rassurés par l'augmentation
disproportionnée d'occupation monofonctionnelle de postes de travail
(660+484=1.144 postes) et donc de trajets quotidiens imposés par la rue
du Collège Saint-Michel dans une zone d'habitation où la Région
Bruxelloise veut supprimer le parking des habitants. De plus, la notice
d'incidence précise clairement que le parking du Grand INAMI ne sera pas
mutualisé: les occupants des bureaux vivront en vase clos et s'il n'y a
pas assez de places de parking, ils déborderont dans le quartier déjà
saturé.
Nous ne sommes pas rassurés sur la nature des
commerces envisagés.
Quant à l’aspect esthétique et architectural du bâtiment principal
(rideau de verre et de métal), le projet maintient une architecture
passéiste et un peu brutale ne s'intégrant pas dans le quartier. Les
garanties sur le non-dépassement de la volumétrie ne sont pas évidentes
et demandent un engagement fort.
1/ Une occasion manquée de réparer une erreur architecturale du
passé ?
2/ L'implantation de commerces à accès direct au rez-de-chaussée
de l'avenue de Tervueren est à proscrire ou doit être très strictement
définie/encadrée - l'avenue est résidentielle et doit le rester
3/ Volumétrie
4/ Remarques diverses mais tout aussi importantes
5/ Points positifs
1/ Une occasion manquée de réparer une erreur architecturale du
passé ?
N'est-il pas regrettable que la rénovation profonde du bâtiment ne soit
pas l'occasion de corriger la façade actuelle, en optant pour une façade
plus en harmonie avec les autres bâtiments ?
C'est d'autant plus important que l'avenue de Tervueren est l'une des
plus belles percées de Bruxelles avec la vue sur le Cinquantenaire. De
plus, ce tronçon est dans le périmètre de protection du palais Stoclet
inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, et presque en face du 180,
qui est classé monument historique (donc en visibilité) et au milieu de
nombreuses maisons inscrites à l'inventaire IRIS Monument de Bruxelles.
Le lieu est donc hautement sensible au niveau patrimonial et il faut en
tenir compte.
Le maintien d'une façade rideau intégralement vitrée que prévoit
actuellement le projet répond sans doute à des critères d'économie. Elle
pourrait cependant être redessinée dans un style plus classique
correspondant mieux à l'environnement de l'avenue de Tervueren. Elle
pourrait favoriser le recours à différents matériaux de qualité du pays.
Bruxelles a la chance de compter parmi ses 19 communes, un certain
nombre d'avenues prestigieuses ayant été relativement préservées jusqu'à
ce jour du triste phénomène de " bruxellisation ". L'avenue de Tervueren
fait partie de ces belles avenues qui font la fierté des Bruxellois.
Certains architectes, bien inspirés, y ont construit ces dernières
années de "nouveaux" immeubles, en veillant de manière assez remarquable
à intégrer ceux-ci dans l'ensemble architectural existant (par exemple
l'immeuble n° 299 qui apparaît être une belle réussite dans le domaine,
ou encore le n° 211 au tout début de l'avenue). L'ancien immeuble de
l'INAMI figure parmi les constructions regrettables et mal intégrées
dans l'environnement.
De plus, les façades du bâtiment (tant côté avenue de Tervueren que du
côté rue du Collège Saint-Michel) sont totalement disproportionnées par
rapport à l'environnement immédiat et créent une rupture. Les +/- 75 à
80 mètres de façades en blocs uniformes représentent l’équivalent en
longueur de +/- 11 maisons de maître (7m) ou de 7 à 8 hôtels de maîtres
(+/- 10m).
Si nous pouvons être d’accord avec les éminents spécialistes qui ont
étudié l’historique du bâtiment sur la qualité architecturale de
celui-ci en rapport avec son époque (1970), il nous est difficile de
comprendre leurs justifications relatives à l’intégration dans le
quartier et leur insistance à vouloir rappeler « la façade existante
dans le nouveau projet qui est visuellement structurante pour le
quartier » (page 138 du rapport d’incidences IRCO) en relation avec la «
prise en compte des volumétries et typologies du quartier », ce qui
n’est pas le cas (ni en volumétrie massive ni en choix de matériaux).
Le recours aux spécialistes ayant écrit l’étude historique nous semble
donc être un cache-misère pour justifier une solution économiquement
favorable pour le promoteur, et non la preuve d’un réel intérêt de
celui-ci pour l’esthétique du quartier. A ce titre, le fait que le
projet tolère la reconstruction du dernier étage et la suppression d’une
partie des motifs verticaux montre bien le peu d’intérêt réel de ce
promoteur pour l’esthétique du bâtiment existant.
Un aménagement structuré des façades, recréant les volumes des maisons /
hôtels de maîtres, et un aménagement planté (moyennes et quelques hautes
tiges judicieusement implantées) pourrai(en)t réduire la perception
anormalement longue (+/-75m) de l’immeuble par rapport à la typologie de
reste du tronçon de l’avenue de Tervueren.
2/ L'implantation de commerces à accès direct au rez-de-chaussée de
l'avenue de Tervueren est à proscrire ou doit être très strictement
définie/encadrée - l'avenue est résidentielle et doit le rester :
Il ne faut pas défigurer l'avenue avec des enseignes commerciales et le
trafic pour approvisionner des commerces.
En outre, la région bruxelloise envisage de réduire le nombre de places
de stationnement et il ne faut pas accentuer la pression sur les
riverains par un afflux de véhicules se rendant dans un commerce.
Pourquoi vouloir intégrer dans ce quartier, depuis toujours résidentiel,
l'installation de commerces ? L'avenue Gribaumont, en face du 211
avenue de Tervueren, propose plusieurs commerces. La rue des Tongres,
toute proche, regorge de commerces en tous genres. Le Woluwe shopping
center de Woluwe est à portée de main. Le quartier est très bien
desservi par les transports en communs emmenant les habitants en une
vingtaine de minutes au centre-ville.
La circulation automobile du quartier est plus que saturée et
l'installation de commerce ne ferait qu'augmenter encore le trafic, au
moment où on recommande de prendre des mesures draconiennes pour réduire
la pollution.
L'organisation de la crèche rue du Collège Saint-Michel devrait se faire
de manière à ne pas augmenter la saturation de cette rue.
Les formulations du rapport d’incidence, p. 64, ne sont pas rassurantes
:
« Il est probable que les commerces soient de type «proximité», avec une
zone de chalandise relativement restreinte. »
« Notons également que vu l’absence, à ce stade de développement du
projet, d’informations précises sur les locataires des espaces
commerciaux et de l’équipement, il n’a pas été possible d’intégrer dans
le rapport d’incidences des informations plus précises liées à leur
présence (type d’activités, zone de chalandise, fréquentation, etc.).»
Si des activités commerciales devaient toutefois être envisagées, les
éléments suivants devraient être respectés afin de définir et d'encadrer
très strictement leurs implantations :
- les activités restent d’intérêt local, sans engendrer de la
circulation supplémentaire,
- les poubelles de ces activités sont évacuées par l’avenue,
- l’Horeca, et spécialement les fast foods, sont proscrits, de même que
les débits de plats à emporter, les terrasses, les commerces bruyants
(type car wash) et la diffusion de musique,
- un aménagement du jardin à rue permettant la livraison des
marchandises.
3/ Volumétrie :
De nombreux habitants de l’autre rive de l’avenue côté pair bénéficient,
à partir des 6-7èmes étages, de vues remarquables sur Bruxelles,
notamment sur le Palais de Justice (demande d’inscription au patrimoine
UNESCO soumise) ou sur la Forêt de Soignes (patrimoine UNESCO). Une
légère modification des volumes de toitures, y compris pour les étages
en retrait, ou la modification des techniques en surface de ceux-ci,
pourrait bouleverser l’esthétique de certains appartements. Les mentions
utilisées dans les textes soumis (notice explicative, pages 20 et 48)
indiquent une volonté de respecter la volumétrie existante, sans donner
de garantie chiffrée à suffisance (absence de comparaison claire avec
l’existant dans les documents). Les promoteurs s’engagent-ils par écrit
à ce que la volumétrie du 211 (toiture, techniques, végétations
éventuelles, étage en retrait) soit strictement inscrite dans la
volumétrie existante à ce jour ? Les voisins ayant documenté par de
nombreuses photos les vues sur le quartier, ceux-ci sont capables de
déceler tout écart et d’engager les poursuites nécessaires, y compris
après la réalisation des travaux.
Outre l’absence de plans comparatifs suffisamment clairs, la présence de
panneaux solaires en toiture est signalée, mais leur hauteur n’est pas
référencée (impact sur la vue des riverains situés aux derniers étages
en face du projet).
Sur les plans, 2 zones HVAC sont prévues sur le toit du bâtiment côté
Tervueren, mais aucune information détaillée n'est disponible. Les
machines de ces zones HVAC vont-elles dépasser du profil du toit
(générant une gêne pour la vue des riverains situés aux derniers étages
en face du projet) ?
4/ Remarques diverses mais tout aussi importantes :
- Le bâtiment "Grand" INAMI va rester du bureau et non du logement ;
Pour quelle(s) raison(s) la finalité exclusive bureau ne devrait-elle
pas être remise en considération au profit d'un "mix" bureau-logement ?
La mixité évoquée actuellement dans le projet permettra seulement de
profiter des services d’équipement collectifs sur site (restauration,
salle de sport, autres services …).
A noter que, même si c’est peu de choses, l’ajout d’une surface
d’intérêt collectif (genre crèche rue du Collège Saint-Michel) et de 3
commerces de proximité avenue de Tervueren accessibles aux occupants et
au quartier, représentent un élément d’animation aux rez-de-chaussée des
deux blocs : à condition de viabilité pour leurs exploitants (la zone de
chalandise est supposée restreinte (page 64 IRCO), ce qui signifie qu’il
y faut également une possibilité de parking que veut supprimer la région
bruxelloise contre l’avis des riverains (voir 3.5.2.1 page 80) d’autant
plus que la possibilité de mutualiser les parkings ici prévus a été
clairement exclue (3.5.3.5 page 83 IRCO) pour des raisons de sécurité (y
compris pendant le chantier).
Ceci est important à relever car c'est contraire à ce que Madame Elke
Van den Brandt, ministre de la mobilité, a avancé lors d’une réunion
Zoom WSP en février 2021 avec les riverains pour justifier / compenser
la suppression des parkings qu’elle veut imposer dans l’avenue de
Tervueren.
- Augmentation très importante du nombre de poste de travail (660 ->
1144 = +73%) ;
Si certaines règles bruxelloises (PRAS page 45 IRCO) permettraient
d’augmenter de 20% tous les 20 ans à titre de mixité des surfaces de
bureaux dans une zone affectée principalement au logement, l’on constate
que le bâtiment grand INAMI (page 63 rapport incidences IRCO) passe de
20.176m² avec 660 postes de travail à 24.211m². Les 4.035m²
supplémentaires permettent un total de 1.144 postes de travail, soit un
supplément de 484 postes de travail : ces 484 postes de travail
supplémentaires représentent 73% d’augmentation (et pas 42% comme évoqué
dans le rapport d'incidence - Source: 19-PFD-1782331_RI_INAMI_WSP_IRCO.cleaned)
par rapport aux 660 postes initiaux. Cette densité risque de créer un
déséquilibre supplémentaire en zone de logement.
Le fait que le bâtiment était occupé par la fonction publique fédérale
(peu encline à la politique des voitures de société) couplé à une
augmentation de 73% du nombre de personnes sur le site entraînera une
charge importante sur le parking en voirie déjà compliqué. A cela il
faut encore ajouter les clients et utilisateurs des espaces commerciaux
et d'intérêt collectif envisagés au rez-de-chaussée. Rappelons que tous
les travailleurs, clients et utilisateurs issus de la commune de
Woluwe-Saint-Pierre, pourront stationner librement en voirie grâce à
leur carte riverain.
- Rue du Collège Saint-Michel ;
La rue du Collège Saint-Michel est considérée comme l'arrière de
l'avenue de Tervueren. Malgré le fait que la rue du Collège est déjà
complètement saturée deux fois par jour (début et fin des classes au
collège Saint-Michel et à l'école Montessori), elle est destinée à
recevoir toutes les poubelles, le trafic, le parking, les installations
techniques du projet. Le dynamisme dont le projet parle signifie
augmentation de la circulation des voitures, saturation des places de
parking, augmentation du bruit et de la salissure due aux poubelles
récoltées sur cette rue.
La circulation des voitures du projet actuel est concentrée à 100% sur
la Rue du Collège, qui est une rue résidentielle avec un collège très
important y afférent. La dimension de la rue ne peut pas supporter toute
seule cette importante augmentation de circulation. De plus, le site du
petit-INAMI (Rue du Collège 17) est en rénovation et augmentera
fortement la densité du quartier et de l’occupation de la rue. Une
partie des accès au bâtiment T211 devrait se faire par l’avant du
bâtiment sur l'avenue de Tervueren.
- Toits des bâtiments ;
Les toits des bâtiments Tervueren et Saint-Michel ne semblent pas être
des toitures vertes ce qui est dommage vu la superficie que ceux-ci
représentent. Cependant, l’ajout d’une telle toiture devrait se faire
moyennant le strict respect de la volumétrie actuelle, végétation
incluse (cf. remarques supra).
Selon le rapport d'incidence (Source: 19-PFD-1782331_RI_INAMI_WSP_IRCO.cleaned),
il est prévu l'installation de machines bruyantes en toiture ("Les
groupes externes des extracteurs et le système de ventilation sont tous
installés en toiture afin de limiter leurs nuisances. L’extracteur le
plus puissant constitue une source sonore de 87 dB(A)"). Le bâtiment se
trouve en zone 2 selon les normes de bruit de la Région Bruxelloise. Le
Lsp durant la période C (de 22h00 à 07h00) ne peut donc dépasser 33 dB.
L'argument selon lequel l'Avenue de Tervueren est bruyante est certes
correct en journée (bien que le passage récent de 70km/h à 50km/h ai
baissé ce niveau de bruit) mais est certainement totalement incorrect
durant la nuit (durant certaines périodes, il n'y a pas de trafic
pendant de longues minutes et donc absolument aucun bruit).
5/ Points positifs :
- L'unité de l'îlot s'étendant entre les deux rues et réservant une
surface importante à la verdure en toiture des garages confère à
l'ensemble immobilier un côté "vert" attrayant.
- L'idée d'un ou deux commerces de proximité du côté de la rue du
Collège Saint Michel pourrait éventuellement être retenue. Rappelons
cependant qu'il en existe déjà un qui répond aux besoins d'achats
alimentaires et autres des résidents du quartier. Des précisions sur les
locataires des espaces de commerce et/ou des mentions explicites dans le
permis seraient de nature à rassurer les habitants.
Je ne puis donc soutenir le projet actuel en l'état qui me semble trop
critiquable à plusieurs points de vue.
En espérant que votre décision sera prise avant tout au profit du
bien-être de tous et de l'embellissement de l'avenue, je vous prie de
croire, Mesdames, Messieurs à l'assurance de ma très haute
considération. |
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