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Koninklijk Museum van het Leger en de Krijgsgeschiedenis (Legermuseum) Musée Royal de l'Armée et d'Histoire Militaire (MRA) - Cinquantenaire |
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Pétition : Le Musée de l’Air (et de l’Espace) de Bruxelles |
Ce bâtiment attend depuis des années une rénovation en profondeur. Il a révélé ses insuffisances tant en espace disponible qu’en fonctionnalités. Un ou des projets de rénovation ou de faire construire un nouveau bâtiment ne se sont pas concrétisé. On parle d’un nouveau projet … de réaménagement du site du Cinquantenaire, projet conçu par la direction du War Heritage Institute (WHI), le nouvel organisme qui chapeaute le MRA et ses différents sites. Une collection riche de 120 avions, des œuvres ! Voilà ce que va devoir déménager … ce musée. L’établissement culturel, l’un des nombreux musées de la ville de Bruxelles, dédié à l’histoire de l’aviation, mondialement connu, va devoir mettre tous ses jouets dans les cartons, préambule à un vaste projet de modernisation. Notre musée devra donc fermer ses portes pendant des années, la première fois depuis 1972 quand le hall est passé de dépotoir à celui de musée, dès que le musée sera entièrement vidé, entre 2020 et 2023. Le bâtiment, classé aux monuments historiques, je suppose, est en fait composé d’un grand hall, composé de plusieurs locaux de toutes tailles comme les bureaux administratifs, une cafétéria et les ateliers. Il occupe quelque 170 x 70 m de surface et 40 m de hauteur dont un étage ouvert en mezzanine, et situé au cœur d’un grand périmètre du Quartier de l’Europe, qui va être entièrement réaménagé. Ce grand hall, froid par rapport aux salles surchauffées du Musée de l’Armée proprement dit, ne pourra pas se remplir de cartons, de papier bulle et de caisses. En effet, des avions ne se placent pas n’importe où et prennent une place certaine. Dans tout musée, chaque « œuvre » est en bon état et, à l’occasion, on les frotte, on les nettoie. S’il y a un problème, on les restaure. C’est une équipe de bénévoles — des personnes douées pourvues d’énormes qualités et disponibles — qui accomplit ce merveilleux travail de restauration. Naturellement, c’est compliqué. Il y a de gros volumes, cent-vingt avions ! Ce déménagement, avec aussi tout ce qui n’est pas visible, va certainement réserver quelques belles et grandes surprises, avec des trésors oubliés ou, peut-être, inconnus trouvés au fond des réserves et des caves. Qui va s’occuper de ce travail titanesque ? Quelle est la société … spécialisée qui sera en charge d’un tel transfert ? Où seront stockées les choses précieuses amassées depuis des années, le temps des travaux ? Après les travaux, combien de temps: des années, seule une partie des avions, militaires surtout, reviendraient au musée réaménagé, ce qui exclurait les avions civils. Ce qui suscite des craintes au sein du groupement des membres de l’asbl MRA : la Belgique ne disposant pas d’un musée de l’aviation civile, cette dispersion signerait l’arrêt de mort de ces collections". Selon Olivier Gosset, journaliste, auteur d’un article paru dans L’Echo du 5 mars 2018: "Le projet de réaménagement tourne autour des 170 millions. Qui va soutenir cela ? Le déménagement des appareils représente à lui seul une tâche presque insurmontable : des spécialistes estiment qu’il faut 25.000 euros par avion ! Des études ont pourtant montré qu’il était possible de faire ces travaux par tranches, sans déménager en une fois l’ensemble des avions", conclut-il. Combien de temps vont durer les travaux et que va t-on constater comme dégâts après cette très longue période d'inactivité et d'entretien ? Les conséquences seront énormes, indescriptibles. Quant aux frais, au budget pour réaliser cette entreprise: il faudra à coup sûr une convention signée au titre de mécénat d’entreprise avec le privé. Comme on peut le lire, le Musée de l’Air se trouve aujourd’hui face au défi d’une indispensable actualisation et redéfinition de son projet muséal. Le musée de l’Air (au sein du Musée royal de l’Armée) doit être considéré comme un « Musée de société », retenu à l’occasion de la rénovation totale de l’établissement. Dès lors, une révision en profondeur des politiques d’acquisition, d’exposition et des relations entretenues avec les différents publics est nécessaire. Il faut une juste répartition entre, d’une part, un programme documentaire pour spécialistes et grands passionnés et, d’autre part, un programme éducatif, destiné au grand public et aux écoles. Beaucoup de musées à travers le monde ont entamé une mutation vers un autre modèle d’institution, nés de changements produits par les mouvements de la nouvelle muséologie : le musée de société. Le musée est le gardien de ce mouvement d’autocritique et de contestation des pratiques répétées depuis des générations de conservateurs. Il faut une redéfinition radicale des relations entre le musée et la population à laquelle il s’adresse. Il faut maintenir un musée rassembleur qui partage les valeurs et les façons de faire, où la société occupe un centre où des sujets sont abordés avec la collecte d’objets témoins de la vie et de la société. La Sabena est présente au musée de l’Air. Qu’elle y reste. Elle a fait partie de cette aviation civile, non guerrière, et doit rester une exposition permanente, en lien avec la Belgique du fait de son importance historique, son volume et les témoignages qui l’accompagnent. Évitons une débandade générale, conservons notre patrimoine muséologique et faisons-en sorte de ne pas subir une seconde faillite à Notre Sabena.
Une pétition est la première étape de cette demande adressée aux pouvoirs publics afin de trouver une solution équitable à ce problème. Mais d’ici 2020, il y aura encore beaucoup d’eau qui coulera en-dessous des ponts avec des péniches remplies de gouvernements de tous bords !
Je signe la pétition internet qui réclame la sauvegarde et le maintien des collections du/au Cinquantenaire ainsi que le classement des salles historiques du musée du MRA. Nous ne sommes pas d'accord de laisser Bruxelles, siège des musées scientifiques fédéraux, phares culturels internationaux, se vider de son patrimoine. Par respect pour le tourisme, pour l'histoire commune des citoyens belges : Bruxellois, Flamands ou Wallons. Nous réclamons la sauvegarde et le maintien des collections du/au Cinquantenaire ainsi que le classement des salles historiques du musée au patrimoine national bruxellois. Jacques Gorteman, le 6 mars 2018 Jacques Gorteman est un ancien Chef de cabine Sabena, devenu ensuite Inspecteur de vol. Il a commencé à voler vers 1956 et a fini sa carrière avant 1990 |