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En attendant la réponse officielle de la
ministre de la Défense Ludivine Dedonder, il nous revient déjà les
informations suivantes selon lesquelles le plan stratégique du War
Heritage Institute (WHI) :
- ne modifierait pas la composition du Comité de Direction du
WHI (DG et sous DG ainsi que directeurs des 4 départements collections,
sites, Mémoire et Communication & Appui),
- chargerait les responsables de plateaux (*) de la gestion
courante des entités du War Heritage Institute.
(*) Ouest (Ypres, Kemmelberg, Dodengang), Nord (Breendonk), Centre (MRA,
Beauvechain) et Est (Bastogne)
Pour autant, ces renseignements ne sont pas de nature à calmer les
esprits car nous connaissons tous la composition du comité de direction
actuel, qui est bien conforme à ce qu'il nous revient. En cela nous
n'apprenons rien de neuf.
C'est la suite qui fait peur.
Peur justifiée par tous ces voyants qui
passent au rouge, comme en atteste le fait qu'il est bien écrit dans
ce plan stratégique que 4/5 des investissements sont dédiés à ces 4
plateaux plutôt qu'au musée royal de l'armée.
Comment expliquer que les recettes, qui proviennent essentiellement de
Bruxelles, ne seront pas "siphonnées" (comme le dit gentiment le
journaliste du "Vif") ?
le Musée de l'armée bientôt "siphonné" ? (LeVif - 16/6/2021)
Plan stratégique du WHI: derrière les chiffres (LeVif - 23/6/2021)
Bruxelles, site principal de l'institution, ou poule aux œufs d'or ?
Pour en revenir à la pérennité de la composition et des missions du
comité directeur, comment dans ce cas expliquer :
- la présence illégale du général en retraite de Schneidauer comme
"secrétaire" dans ce comité ? Parce qu'on veut légitimer sa présence
comme rédacteur dans le plan stratégique ?
- que le comité de direction n'ait pas pris part à la rédaction du plan
stratégique, alors qu'il dirige, avec le directeur général comme
président, et prend ses décisions par vote à majorité simple ?
- que le rédacteur de ce plan stratégique ne soit pas ce comité de
direction, et qu'on accueille des rédacteurs de tous bords sans aucune
structure ou légitimité légale ? Comment un membre du Cabinet de la
ministre ou un président du C.A., peuvent-ils rédiger quelque chose qui
doit être approuvé par ces mêmes personnes : n'y a -t-il pas conflit
d'intérêt ?
- que la correspondance en interne fasse bien mention de
"décentralisation", "création d'un musée post'45" à Ypres et non d'un
dépôt ouvert de chars de la Guerre froide, d'introduction de 4 nouveaux
directeurs de plateaux -niveau A2 (dont coûts inutiles?)- alors que le
directeur des sites du comité de direction n'est lui-même qu'un niveau
SW1, et que le projet en interne est bien de remplacer au sein du comité
de direction ces directeurs de départements par des directeurs de
"plateaux".
Voici des éléments de réflexions qui paraissent bien aller à l'encontre
des messages rassurants disant qu'il n’est prévu aucune modification de
la composition du Comité de Direction.
N'aurait-il pas été logique d'avoir un plan stratégique mis au vote au
comité de direction, comme le prévoit la loi du WHI ?
N'aurait-il pas été logique que celui-ci puisse dès lors être approuvé
par un Conseil d'Administration dont certains membres n'aient pas été
mêlés à sa rédaction ... ?
Sur cette base, on peut poser les questions suivantes :
1) Quelle garantie la Ministre apporte-t-elle à la pérennité
de la composition et des missions de ce comité de direction et au
caractère principal du site de Bruxelles ?
2) Quelle est la position de la Ministre à l'égard de
Monsieur Franky Bostyn, directeur-adjoint ad interim sauvé in extremis
par le professeur Luc Devos - après un passage "mémorable" au musée
communal de Zonnebeke où il a laissé une dette de 800.000 Euro - qui lui
a trouvé un contrat dans le nouveau Pôle Historique de la Défense (3
personnes, avec la secrétaire) via un budget de nettoyage du S.H.A.P.E.,
et qui est depuis 2017 à ce poste de directeur-adjoint qu’il ne peut pas
occuper (rapport de la Cour des Comptes de 2019).
3) Quelle est la position de la Ministre à l'égard de
Monsieur Franky Bostyn qui tente de se faire nommer A2, en rédigeant
lui-même le profil de fonction et en se faisant exempter, car il se sait
faible dans le domaine, des examens d'"assesment" obligatoirement
imposés aux candidats SELOR pour le poste, sous prétexte d’avoir exercé
cette fonction depuis un certain temps (alors qu’il ne le pouvait pas).
4) Quelle est la position de la Ministre à l'égard du fait
que Monsieur Franky Bostyn est l'un des rédacteurs, avec le général en
retraite de Schneidauer, du plan stratégique du WHI ?
Un message de la Ministre dans ce sens au Parlement ne serait-il pas le
bienvenu ?
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