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De : Ondes Brussels <ondes.brussels@gmail.com> Date : 5 juin 2018 à 01:05 Objet : ondes.brussels : Notre réponse sur la 5G : 4 arguments et 2 moratoires - Re : complément d'info suite à la réponse des experts sur notre rapport et à l'intervention de Mme Fremault - Re: ondes.brussels se tient à votre disposition. Fwd: ondes.brussels : Remise officielle de notre analyse des rapports du Comité des experts ès "ondes" Chers Membres de la commission de l'environnement du Parlement bruxellois, Chères Mesdames, Chers Messieurs, (texte
de ce courrier en annexe également) « Nous pensons qu'il serait contraire à l'éthique d'ignorer les preuves disponibles en attendant une éventuelle démonstration "a posteriori" de dommages pour la santé en présence d'un risque actuel et potentiellement gérable pour la santé publique. Ainsi, dans le respect du principe de précaution et du principe de l'OMS "santé dans toutes les politiques", nous pensons que la demande d'un statu quo pour les "expérimentations 5G" dans toute l'Europe jusqu'à ce qu'une implication adéquate et active des institutions publiques opérant dans le domaine de la santé environnementale (ministère de la santé, ministère de l'environnement, ministère de l'environnement, agences nationales de l'environnement et de la santé) soit effectivement planifiée. » ISDE (Lire page 4)
Mardi dernier, le 29 mai 2018 en Commission, il y a notamment été question de la 5G. Bien que la technologie 5G ne soit pas encore définie avec précision, ce qui semble acquis par contre, c’est que, pour les besoins de débits et de vitesse accrus, la 5G utilisera des fréquences porteuses plus élevées que les technologies précédentes. Ces ondes de fréquences plus élevées franchissent plus difficilement les obstacles tels que des murs. Par conséquent, la 5G exigera le déploiement d’un réseau d’antennes différent des technologies antérieures. Des antennes beaucoup plus petites mais un réseau beaucoup plus dense. Traduisez : des sources de rayonnements beaucoup plus proches des habitations, des lieux de séjour et de passage qui exposeront la majeure partie de la population partout et en tout temps. L’éclairage public par exemple pourrait ainsi devenir le support privilégié d’un tel réseau. Le train de la 5G est lancé. Or, les technologies sans fil des générations précédant la 5G n’ont encore nullement démontré leur innocuité. La science apportent des éléments toujours plus convaincants pour mettre en évidence leur nocivité même aux niveaux dits “faibles” que nous subissons. L’ancien paradigme selon lequel l’échauffement des tissus vivants serait le mécanisme prédominant par lequel les rayonnements des technologies sans fil peuvent impacter la santé est progressivement et méthodiquement battu en brèche. Ainsi, l’hypothèse même qui a servi de base à l’établissement des normes en vigueur est sérieusement mise en défaut. Que penser à présent du déploiement irréfléchi de la 5G, technologie qui a été encore moins étudiée et sur laquelle nous avons encore moins de recul que les précédentes ? Qu’est-ce que l’effet de peau ? L’argument couramment avancé est que, en raison de leurs fréquences plus élevées, les ondes de la 5G pénétreront moins dans les tissus. C’est le phénomène de l’ “effet de peau” selon lequel les rayonnements pénètrent d’autant moins dans un matériau que la fréquence est plus élevée. Cet argument insuffisant et simplificateur doit être contre-balancé. Nous voudrions porter à votre connaissance des contre-arguments qui se discutent actuellement dans les cénacles scientifiques. 1) Quid des tissus externes et les êtres vivants de petite taille ? Si l’on peut prétendre que les organes internes bénéficient de l’avantage que leur offre l’effet de peau, on ne peut prétendre de même pour les tissus externes (peau, yeux) et les êtres vivants de petite taille (abeilles, oiseaux, …) à qui l’effet de peau n’offre que peu ou pas de protection. Prenons par exemple, l’ouvrier communal en charge de remplacer les ampoules des luminaires publics porteurs d’antennes 5G. Peut-on garantir à ce jour que ces yeux ne subiront aucun dommage, que les rayonnements auxquels il sera exposé ne puissent nuire aux protéines de son cristallin en les faisant coaguler, à la manière de la cuisson du blanc d’oeuf ? C’est d’autant plus important d’y prêter attention que la 5G émettra des faisceaux très directionnels mais aussi très puissants (lire ci bas). 2) Les précurseurs de Brillouin : c’est le contraire Sur la pénétration des rayonnements dans les tissus vivants, il est un élément encore trop méconnu qui pourtant a été porté à l'attention de tout le monde par Dr. Richard Albanese de la base aérienne de Brooks en liaison avec PAVE PAWS et rapporté dans Microwave News en 2002[1]. Lorsqu'un champ électromagnétique ordinaire pénètre dans le corps, il provoque un déplacement de charges et un flux de courant. Mais lorsque des impulsions électromagnétiques extrêmement courtes pénètrent dans le corps, il se passe autre chose : les charges mobiles elles-mêmes deviennent de petites antennes qui rayonnent le champ électromagnétique et l'envoient plus profondément dans le corps sans atténuation significative. Ces ondes ré-irradiées sont appelées “précurseurs de Brillouin”. Ils deviennent significatifs lorsque la puissance ou la phase des ondes changent assez rapidement. La 5G satisfera probablement les deux exigences. Cela signifie que affirmer que ces rayonnements ont une fréquence trop élevée pour pénétrer profondément dans le corps est fausse. Tout au contraire, les rayonnements de la 5G seront probablement à même de pénétrer beaucoup plus profondément dans les tissus vivants. 3) Le réseau phasé : impact sur les cellules et les tissus Avec sa gamme de fréquences plus élevée, les antennes de la 5G seront beaucoup plus petites que les antennes actuelles, assez petites pour tenir dans un smartphone. A l'intérieur d'un téléphone 5G, il pourrait y avoir plusieurs rangées de minuscules antennes, travaillant ensemble en réseau phasé (“phased array”), une technologie développée à l’origine pour un usage militaire et qui s’apparente à la technologie radar. En agissant électroniquement sur les déphasages (décalages temporels) entre les antennes, ce réseau phasé permettra d’obtenir un faisceau étroitement focalisé et orientable vers la station de base la plus proche et vice-versa. En tout vraisemblance, la puissance de ces faisceaux devrait être significativement plus importante que celle des téléphones actuels. Partout où se trouve un téléphone, un faisceau serait directement dirigé du téléphone vers la station de base la plus proche, et un faisceau de la station de base serait directement dirigé sur le téléphone. Les deux faisceaux impacteraient les cellules et tissus de tout individu ou autre être vivant situé entre le téléphone et la station de base. En présence de plusieurs téléphones et en particulier dans les lieux densément fréquentés (métro, concert, festival, manifestation, …), les individus seraient exposés à de multiples faisceaux qui se chevaucheraient. 4) Une astuce pour respecter le DAS qui pose question La Commission fédérale des communications aux Etats-Unis (FCC) a récemment adopté des règles autorisant la puissance effective de ces faisceaux jusqu'à 20 watts. Si un téléphone portable actuel envoyait un faisceau de 20 watts dans le corps de l’utilisateur, il dépasserait de loin la limite DAS autorisée. Pour y pallier, les constructeurs prévoiront vraisemblablement un blindage métallique entre le côté d'affichage d'un téléphone 5G et le côté avec tous les circuits et les antennes. Ce blindage aura non seulement pour rôle de protéger les circuits contre les interférences électroniques qui pourraient être causées par l'affichage et rendre le téléphone inutilisable mais aussi d'éviter qu’une partie importante des rayonnements se propage directement dans la tête ou le corps de l’utilisateur. Les téléphones 5G pourront ainsi émettre des faisceaux de puissance beaucoup plus importante tout en respectant les normes DAS. Mais que se passer-t-il au niveau des mains de l'utilisateur ou lors du port d’un téléphone mal orienté près du corps. Qu’adviendra-t-il des personnes environnantes vers qui ces rayonnements puissants seront dirigés ? Des préoccupations grandissantes dans la communauté médico-scientifique Au regard de la très probable nocivité de la 5G et des préoccupations grandissantes dans la communauté médico-scientifique, des scientifiques et médecins appellent à un moratoire sur le développement de cette technologie. 1) 13 septembre 2017 Le 13 septembre dernier, le lendemain de l’annonce par l’Union européenne de sa volonté de s’engager dans le développement de la 5G, 180 scientifiques et médecins de 35 pays ont demandé à la Commission européenne un moratoire sur cette technologie[2]. Ils sont préoccupés par les effets sanitaires qui pourraient être occasionnés par la 5G, en ce compris des impacts neurologiques, de l’infertilité, des cancers, en particulier dans les sous-populations plus vulnérables dont font partie les enfants et les femmes enceintes. “The wireless industry is trying to deploy technology that may have some very real unintended harmful consequences”, (notre traduction : L'industrie du « sans-fil » tente de déployer une technologie qui pourrait avoir de très réelles conséquences néfastes non intentionnelles.) explique l’un des initiateurs de cet appel, le professeur Lennart Hardell, PhD, MD, Professeur Associé au Département d’Oncologie de la Faculté de Médecine et Santé de l’Université d’Örebro en Suède. “Scientific studies from years ago along with many new studies are consistently identifying harmful human health impacts when wireless products are tested properly using conditions that reflect actual exposures. With hazards at those exposures, we are very concerned that the added exposure to 5G radiation could result in tragic, irreversible harm.” Notre traduction : Des études scientifiques d'il y a des années ainsi que de nombreuses nouvelles études identifient constamment les effets nocifs sur la santé humaine lorsque les produits sans fil sont testés correctement en utilisant des conditions qui reflètent les expositions réelles. Compte tenu des dangers associés à ces expositions, nous sommes très préoccupés par le fait que l'exposition supplémentaire aux rayonnements 5G pourrait entraîner des dommages tragiques et irréversibles. En janvier 2018, 200 scientifiques et médecins de 38 pays différents avaient signé l’appel[3]. 2) 26 avril 2018 Récemment, le 26 avril 2018, c’est de la Société Internationale des « docteurs » pour l'environnement (Internation Society of Doctors for Environment, ISDE) qu’émanait un appel similaire[4]. L’ISDE est une organisation non gouvernementale internationale, indépendante, à but non lucratif et constituée de médecins, de professionnels de la santé et de scientifiques agissant en faveur de la santé et de l'environnement. Cette organisation créée le 25 novembre 1990, est maintenant représentée dans 35 pays au travers d’associations nationales ou régionales qui en sont membres. Dans le texte de cet appel, on lit: "We believe it should be unethical to ignore the available evidence waiting a possible “a posteriori” demonstration of health damages in the presence of a present and potentially manageable risk for public health. Thus, in the respect of the precautionary principle and of the WHO principle “health in all policies”, we believe suitable the request of a standstill for the “5G experimentations” throughout Europe until an adequate and active involvement of public institutions operating in the field of environmental health (health ministry, environmental ministry, national environmental and health agencies) will be effectively planned." Notre traduction : Nous pensons qu'il serait contraire à l'éthique d'ignorer les preuves disponibles en attendant une éventuelle démonstration "a posteriori" de dommages pour la santé en présence d'un risque actuel et potentiellement gérable pour la santé publique. Ainsi, dans le respect du principe de précaution et du principe de l'OMS "santé dans toutes les politiques", nous pensons que la demande d'un statu quo pour les "expérimentations 5G" dans toute l'Europe jusqu'à ce qu'une implication adéquate et active des institutions publiques opérant dans le domaine de la santé environnementale (ministère de la santé, ministère de l'environnement, ministère de l'environnement, agences nationales de l'environnement et de la santé) soit effectivement planifiée. La révolution 5G-IoT nous mène dans une direction non maîtrisée du point de vue de la santé. Les êtres vivants ne sont pas équipés pour se protéger de la surabondance et de l’omniprésence des rayonnements électromagnétiques spécifiques des technologies sans fil qui sont pour lui totalement inédits. Bien à vous. Charles SIX Coordinateur de l’initiative www.ondes.brussels
------------------------------ Pour aller plus loin… “What are 5G and the Internet of Things ?” “Un spécialiste des télécoms parle de la 5G” “5G: Introducing Brillouin Precursors: Microwave Radiation Runs Deep (Microwave News)”, posted on January 27 2018 Arthur Firstenberg, “5G – From blankets to bullets”, posted on January 22 2018 Version EN :
http://www.cellphonetaskforce.
http://www.alerte.ch/images/st version FR :
http://www.alerte.ch/images/st Posts by Joel M. Moskowitz, PhD, Director Center for Family and Community Health, School of Public Health, University of California, Berkeley
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“5G Wireless Technology:
Cutting Through the Hype”, posted on June
1st 2018
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“5G Wireless Technology: Is 5G
Harmful to Our Health?”, posted on May 29
2018
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“Scientists and Doctors Demand
Moratorium on 5G”, posted on April 26 2018
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“5G Wireless Technology: Major
newspaper editorials oppose "small cell"
antenna bills”, posted on October 20 2017
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5G Wireless Technology:
Millimeter Wave Health Effects, Posted on
August 7 2017 ·
Russell CL, “5G wireless
telecommunications expansion: Public health
and environmental implications”.
Environmental Research. Available online 11
April 2018. In press.
https://www.sciencedirect.com/ |